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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 02:14

Ce terme connaît un succès inespéré et finit par désigner toute critique de l'Islam, qu'elle soit rationaliste, marxiste (opium etc.) ou tout simplement raciste (même si, évidemment, l'Islam n'est nullement à exister chez les "Arabes" et eux seulement. Je ne ferai pas l'injure à mes lecteurs de faire remarquer que l'Islam existe chez de très nombreux groupes ethniques, tout comme la Chrétienté ou le Bouddhisme, par exemple) et même délirante. Mais hélas, après les sinistres jongleries de Monsieur Chichah dernièrement à l'ULB, mon Alma Mater, on se demande si certains voudraient simplement étouffer toute critique tout comme chaque critique de la politique d'Israël devrait être la preuve d'un antisémitisme virulent. Mais n'oublions pas non plus que la grande masse des protestations et actions violentes contre des "actes blasphématoires" émanent actuellement de groupes intégristes chrétiens, comme l'a tout récemment montré l'affaire du spectacle de Castellucci au Singel d'Anvers, glorieusement revendiqué par des activistes écoeurants.

 

Je ne suis ni musulman ni chrétien, et je combattrai leurs volontés de faire plier la société à leurs croyances, de la même manière que, comme un Dawkins, je combattrai leurs points de vue "métaphysiques" (quoi que cela signifie). Un premier combat virulent, un autre discursif. Totalement mais nullement agressivement athée. Et la possibilité de discuter avec les musulmans est évidemment possible, il existe tout un courant critique dans l'Islam - provenant de musulmans ou de "sortis de l'Islam" avec qui il est très important de dialoguer. J'y pensais en feuilletant le "Dictionnaire du Coran" (éditeur Mohammad Ali-Amir Moezzi), d'un abord assez sévère, tout comme un de mes livres de chevet, "Les schismes dans l'Islam" d'Henri Laoust, d'un abord encore plus sévère mais passionnant. Et bien sûr mon maître Maxime Rodinson...

 

A lire, à lire :

 

Bruckner dans Libé : l’invention de l’ islamophobie.

Nous assistons à la fabrication planétaire d’un nouveau délit d’opinion, analogue à ce qui se faisait jadis dans l’Union soviétique contre les ennemis du peuple.

Forgé par les intégristes iraniens à la fin des années 70 pour contrer les féministes américaines, le terme d’«islamophobie», calqué sur celui de xénophobie, a pour but de faire de l’islam un objet intouchable sous peine d’être accusé de racisme. Cette création, digne des propagandes totalitaires, entretient une confusion délibérée entre une religion, système de piété spécifique, et les fidèles de toutes origines qui y adhèrent. Or une confession n’est pas une race, pas plus que ne l’est une idéologie séculière : l’islam, comme le christianisme, est révéré par des Arabes, des Africains, des Asiatiques, des Européens, de même que des hommes de tous pays sont ou ont été marxistes, libéraux, anarchistes. Jusqu’à preuve du contraire, on a le droit, dans un régime démocratique, de juger les religions mensongères et rétrogrades et de ne pas les aimer. Se méfier de l’islam comme on a pu en d’autres temps se méfier du catholicisme, juger inquiétant son prosélytisme agressif, sa prétention à la vérité unique, son penchant sacrificiel, c’est manifester un sentiment qu’on estimera légitime ou absurde, ce n’est pas faire preuve de racisme. Faut-il parler de «libéralophobie» ou de «socialistophobie» parce qu’on est contre le règne du marché ou la redistribution des richesses ? Ou faut-il rétablir le délit de blasphème, aboli en 1791 par la Révolution, comme le réclame chaque année l’Organisation de la conférence islamique ainsi qu’en France, en 2006, un député UMP, Jean-Marc Roubaud, soucieux de punir tout ce qui bafoue ou calomnie «les sentiments religieux d’une communauté ou d’un Etat quel qu’il soit». Le pari des sociétés ouvertes, c’est de concilier la coexistence pacifique des grandes croyances avec le droit à la libre expression. La liberté de culte est garantie et la liberté de critiquer les cultes également. Les Français, échaudés par des siècles de domination cléricale, souhaitent un affichage discret des croyances. Réclamer des droits séparés pour telle ou telle communauté, imposer de strictes limites à l’examen des dogmes nous ramènerait directement à l’Ancien Régime.

Le terme d’islamophobie remplit plusieurs fonctions : nier pour mieux la légitimer la réalité d’une offensive intégriste en Europe, attaquer la laïcité en l’assimilant à un nouveau fondamentalisme. Mais surtout faire taire les musulmans qui osent remettre le Coran en cause, en appellent à l’égalité entre les sexes, au droit à l’apostasie et aspirent à pratiquer paisiblement leur foi sans subir le diktat de doctrinaires ou de barbus. Il faut donc stigmatiser ces jeunes filles qui refusent le voile, souhaitent marcher sans honte, tête nue, dans la rue, foudroyer ces Français, ces Allemands, ces Anglais d’origine maghrébine, turque, africaine, algérienne qui réclament le droit à l’indifférence religieuse, le droit de ne pas croire en Dieu, de ne pas jeûner pendant le ramadan. Il faut les désigner, ces renégats, à la vindicte de leurs coreligionnaires, les faire taire pour bloquer tout espoir d’une mutation chez les fidèles du Prophète (en France et de façon révélatrice, c’est un «Collectif contre l’islamophobie» qui soutient juridiquement les femmes verbalisées pour port du voile intégral). Nous assistons à la fabrication planétaire d’un nouveau délit d’opinion, analogue à ce qui se faisait jadis dans l’Union soviétique contre les ennemis du peuple. Et ce avec l’onction des médias et des pouvoirs publics. Notre président lui-même, jamais en retard d’une bourde, n’a-t-il pas comparé l’islamophobie à l’antisémitisme ? L’erreur est tragique : le racisme s’attaque aux personnes en tant qu’elles sont coupables d’être ce qu’elles sont, le Noir, l’Arabe, le Juif, le Blanc. L’esprit critique, à l’inverse, porte sur les vérités révélées, les écritures toujours susceptibles d’exégèses, de transformations. Cette confusion a pour objet de déplacer la question religieuse du plan intellectuel au plan pénal, toute objection ou moquerie étant passible de poursuites.

Quant aux profanations de tombes, de lieux de culte, si elles relèvent évidemment des tribunaux, elles touchent dans leur immense majorité en France les cimetières ou églises chrétiennes. On s’en veut de le rappeler : de tous les monothéismes, c’est le christianisme qui est aujourd’hui le plus persécuté dans le monde, surtout dans les pays musulmans, Algérie, Irak, Egypte entre autres. Il est plus facile d’être musulman à Londres, New York ou Paris que protestant, catholique au Moyen-Orient ou en Afrique du Nord. Mais le vocable de «christianophobie» ne prend pas et c’est heureux. Imagine-t-on la Saint-Barthélemy condamnée par nos ancêtres sous l’angle de la discrimination plutôt que du fanatisme religieux ?

Il est des mots qui contribuent à infecter la langue, à en obscurcir le sens. «Islamophobie» fait partie de ces termes à bannir d’urgence du vocabulaire.

 

 

 

 

 

 

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 23:38

Voilà un film annoncé avec éclat (au moins pour les amateurs) : Grand Prix de la semaine de la critique à Cannes et Grand Prix du festival de Deauville, bref, de beaux points pour un film incontestablement Indie du cinéma US, un peu comme Frozen River ou Winter Bones. Indie mais pas confidentiel pour autant : son box-office est excellent et ce soir, la salle était comble (une assez petite salle, pas le grand Eldorado, mais passe encore...).

 

Tout se passe dans une petite famille relativement américaine de l'Ohio (pas dans le Sud profond de Shotgun Stories du même réalisateur, Jeff Nichols) ; relativement américaine, en ce qu'elle n'est pas pour une fois middle class, mais ouvrière et upper lower class (comme certains personnages de Cassavetes - ici, le personnage de Curtis est contremaître). Pour une fois, le couple n'a pas ses deux enfants habituels mais une seule fille, profondément sourde de surcroît, d'où l'apprentissage de l'enfant et de ses parents à l'ALS (American Signing Language). Ce pourrait être un gimmick, un "truc" mais ça se révèle dans les dernières secondes du film. Il y a une toute petite scène du genre critique de l'Americana où Curtis se fait tancer de ne pas avoir été à l'église et où les personnes autour de la table devraient joindre les mains pour réciter le benedicite, mais c'est extrêmement fugace, juste un petit rappel.

 

Rien de frappant dans la mise en scène, dans le découpage, dans les cadrages. Certes, de belles images, parfois, mais très sèches, jamais léchées ni ultra-saturées comme celles des caméras numériques (Nichols, dans un entretien avec Les Cahiers, prend bien soin de se distancier du général plan large/plan moyen/plan serré, sans parler de l'habituel et affreux champ/contrechamp qui pouvait faire le bonheur et la magnificence des réalisateurs jusqu'à, disons, les années 60, sauf exceptions géniales). Du CGI, oui, pourquoi pas (les vols d'oiseaux, par exemple, très lourds au meilleur sens du terme).

 

Mais l'essentiel : où est Curtis ? D'où parle-t-il ? Un psychotique ou un medium ? Evidemment, la mediumnité, ce n'est pas mon truc - ni apparemment celui de Nichols. A-t'il entraîné sa famille dans son fantasme ? (ceci soutenu par MVdH, un ami avec lequel nous avons vu le film). Est-ce une parabole sur la société américaine comme le propose ma compagne C. (ce que récuse Nichols qui estime qu'il n'y a pas de solution de continuité entre les USA et le reste du monde) ? Et si c'était simplement une immense psychose imposée par - justement - notre psuchè sur la "Nature" où nous voulons voir cet ultime cataclysme : le Dernier Orage à trois trombes, improbable et même impossible (*) ? A force de nous concentrer sur la catastrophe, ne la créons-nous pas ? 

 

Je ne pense vraiment pas que ce soit le propos du réalisateur, mais mais mais... sait-on jamais ?

 

 (*) en fait, non, ça existe et ça c'est passé à Oklahama City cette année 2013, voir chez WUWT 

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 16:55

C'était le titre d'un article du Monde il y a deux jours. Allègre récidive, comme tant de criminels, n'est-ce pas, car Allègre est un criminel, non ? J'aimerais que Kempf ou Foucart ou un autre cuistre ait le courage de l'écrire, et aussi qu'il est à la solde des pétroliers, noir sur blanc, et pas avec de petites insinuations.

 

Quoi qu'il en soit, Allègre récidive en signant un article dans le prestigieux Wall Street Journal, rubrique "opinion" ; ou plus exactement, le co-signe avec 15 scientifiques et ingénieurs, et non des moindres.

 

Cet article, intitulé "Pas de panique autour du réchauffement global" est évidemment central dans cette année d'élection à la Présidence des Etats-Unis. Il n'est pas réellement polémique mais ne retient pas ses coups, et revient notamment sur l'absence de réchauffement remarqué depuis une quinzaine d'années, absence que Trenberth reconnaît en privé dans un des mails du Climategate ; on sait aussi que cette absence a conduit les tenants du GIEC à éplucher toutes sortes de phénomènes "parasites" (ENSO, Soleil, aérosols...), dont soit dit en passant ils disaient de certains qu'ils ne jouaient aucun rôle dans la formation du climat, pour prouver que la température montait mais que c'était masqué... On pourrait dire aussi que c'est en fait un refroidissement masqué en allant chercher d'autres explications ad hoc... Alors, ils ont préféré passer du "réchauffement global" aux "dérangement climatique", de sorte que tout accident : sécheresse, pluviosité, hivers chauds ou froids, étés froids ou chauds, et pourquoi pas les tsunami et les tremblements de terre, tout ça soit la faute du CO2  anthropique. Bref, tout et son contraire. On constate un phénomène peu courant et on déclare : c'est la faute aux émissions des GES, tout en reconnaissant prudemment qu'on ne peut évidemment pas le prouver... Dans un système chaotique comme l'est notre atmosphère, pas étonnant !

 

L'article ne craint pas de comparer la situation à celle qui régnait en URSS pendant l'ère Lysenko - toutes proportions gardées, sans doute. Mais la position de l'APS (American Physical Society), jugeant le message du GIEC "incontrovertible", càd "irréfutable", "indéniable", est choquante et totalement non scientifique comme l'a fait savoir le Prix Nobel de physique Ivar Giaer en claquant la porte. "Pour l'APS on peut discuter du changement de la masse du proton avec le temps ou de la façon dont se comportent les multivers, mais le réchauffement global est indéniable ?". N'oublions pas que les Mann, Jones, Trenberth et consorts ont essayé (et partiellement réussi) de briser la carrière de certains de leurs contradicteurs.

 

Mais aussi, l'article a le courage de pointer du doigt la raison ultime pour laquelle si peu de chercheurs s'opposent au GIEC : l'argent, et pas celui des pétroliers (encore que...), celui des Etats, les contrats de recherche des institutions internationales, les financements des ONG qui clament qu'elles vont "sauver la planète"... Il mentionne aussi les travaux de Nordhaus et conclut un peu comme Lomborg et Ridley, puis s'adresse aux candidats à la Présidence (des USA, je vous rassure, ça ne leur viendrait pas à l'idée de s'adresser à Trublion Ier ni à Hollande) : Chaque candidat devrait appuyer des mesures rationnelles pour protéger et améliorer notre environnement, mais il est insensé de poursuivre des programmes coûteux qui détournent les ressources des vrais besoins et sont basés sur des affirmations alarmistes et absurdes d'indices "indéniables".

 

Inutile de dire que cet article a fait un tabac sur Facebook, Twitter etc. Sur le site du WSJ, on compte déjà 2612 commentaires...

 

Mais n'ayez crainte, aucun journal francophone européen ne  fera rien de tel... Tout ce que vous lirez à ce sujet (si vous lisez quelque chose !), ce sera un traitement par le mépris.

 

A propos, je ne dis plus "sceptique", je préfère "critique".

 

 

 

 

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 11:42

Qui n'a pas entendu parler des prouesses du Danemark en matière d'énergies renouvelables ? De ses champs d'éoliennes ? De sa prospérité verte ? Voilà un pays qui est exportateur de pétrole, maintenant ! C'est-y pas beau, ça ?

 

C'est incontestablement très beau et c'est incontestablement très vrai que le Danemark exporte du pétrole. Par contre - et ça on le sait moins - c'est qu'il importe du charbon, et tout son charbon : environ 20% de ses besoins énergétiques sont couverts par le charbon (chiffres ici), et ce pourcentage est constant depuis de nombreuses années. Quant à son statut d'exportateur de pétrole, il n'a rien à voir avec quoi que ce soit de renouvelable mais tout simplement le Danemark comme la Norvège, se sont activement mis à la recherche de champs de gaz et de pétrole en Mer du Nord après le coup de massue de 1973.

 

Et certes, il y a beaucoup d'éoliennes au Danemark, qui tournent ou ne tournent pas, et c'est ça le problème, l'éternel problème. Quand elles ne tournent pas, on brûle du charbon, et quand elles tournent... elles produisent une électricité destinée aux pays voisins, Allemagne, Suède et Norvège, à prix cassé - alors que le consommateur danois paye une électricité parmi les plus chères d'Europe.

 

D'autre part, l'économie danoise est extrêmement dépendante du pétrole, même s'il n'est pas importé. Quant aux émissions de CO2, elles sont restées quasiment constantes depuis plus de 15 ans (en 2008, l'Agence européenne de l'environnement, dans son rapport sur le suivi du protocole de Kyoto, faisait remarquer qu'entre 1990 et 2006, les émissions de GES émises par le Danemark avaient augmenté de 2,1%).

 

Il ne me viendrait jamais à l'idée de critiquer nos amis Danois ni leur charmant pays (à part pour le prix prohibitif de leurs restaurants), mais le respect de la vérité est pour moi une exigence telle que je ne puis me taire...

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 11:30

Les agrocarburants ne sont évidemment pas une réponse à quoi que ce soit. On pourrait, on pourra, peut-être, mais pour l'instant on n'est nulle part, et la Commission campe sur ses positions de 10% d'éthanol dans l'essence.

 

Si hurler au génocide comme le fait cet excité de Jean Ziegler est quelque peu excessif, il n'empêche que depuis quelques années une extension des terres arables destinées aux agrocarburants est patente mais mal connue. L'International Land Coalition, une fédération d'ONG dédiées à la promotion de l'usage de la terre par les paysans en Asie, en Afrique et en Amérique latine, a sorti tout récemment une petite étude fort intéressante portant sur des ventes de terrain (à partir de 200 hectares) entre 2000 et 2011.

Ils en ont dénombré 2042 portant sur 203,4 millions d'hectares, mais n'ont pu en étudier qu'une partie, à savoir 1155 portant sur 70,9 Mha. Comme le montre le graphique en p.20, ces ventes ont décollé puis explosé en 2008-2009, pour redescendre nettement l'année suivante. La hausse du prix des denrées alimentaires de 2007-2008 (due à de mauvaises récoltes et à une augmentation brutale du prix du pétrole) pourrait expliquer l'explosion de 2009, et la contraction de 2010 peut être due à de nombreuses raisons (dont la publicité donnée par la Presse). Mais regardons de plus près : le graphique de la p. 22 montre essentiellement que l'Asie investit en Asie et en Afrique, et que l'Amérique latine, moins exposée à ces acquisitions, fait l'objet d'acquisitions régionales et nord-américaines en grande majorité. Et quel usage est-il fait de ces acquisitions de vastes terres en général fertiles et bien irriguées ? Globalement, près de 60 % sont affectés aux agrocarburants, suivi par moins de 20 % pour les récoltes vivrières, et en ce qui concerne l'Afrique, les proportions passent à 66% contre 15%. La hausse du prix des céréales peut donc avoir déclenché les acquisitions massives de terrains, mais il est certain que le succès des agrocarburants a joué à fond.

 

Peut-on sérieusement continuer à privilégier une politique pareille, alors que nous devons au contraire nous préparer à une augmentation de la population mondiale et à une amélioration substantielle de son alimentation ?

 

Quoi qu'il en soit, le rapport de l'ILC est extrêmement intéressant (il ne traite évidemment pas que des agrocarburants), indispensable à quiconque s'intéresse un peu aux enjeux essentiels du développement. Il est disponible en anglais seulement, mais il en existe des résumés dans d'autres langues, dont le français, ici

 

 

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 00:23

J'ai reçu en commentaire de la part d'un certain bob (dont je ne désire évidemment pas publier l'adresse sauf autorisation expresse de sa part...) un cartoon parfaitement hilarant qui m'a fait rechercher un peu et j'en ai trouvé un autre que je vous présente.

 

 

Merci à Bob et à XKCD !

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 12:00

Obama vient donc de rejeter le projet de construction du pipe-line Keystone Transcanada qui devait acheminer du pétrole issu de sables bitumineux depuis Alberta jusqu'au Golfe du Mexique. Ce projet estimé à sept milliards de dollars, devait assurer du travail à une vingtaine de milliers de personnes, à en croire Transcanada. Vingt mille emplois en pleine récession, ce n'est pas négligeable, mais le Président Obama, dans cette année cruciale, doit manoeuvrer en vue de se faire réélire ; et qui a voté en masse pour lui, sinon les "environnementalistes" ? Or, bien évidemment, les "environnementalistes" et leurs kyrielles d'ONG - dont certaines très puissantes, comme le Sierra Club - sont révulsés par ce projet de pipe-line, parce qu'ils sont révulsés par l'idée d'utiliser du pétrole. De la même manière que les végétariens ont utilisé l'assassinat d'un inspecteur enquêtant sur le trafic d'hormones pour essayer d'obliger les restaurants de la Commission à établir une fois par semaine des menus uniquement végétariens (ça semble incroyable, mais c'est rigoureusement vrai), les "environnementalistes", Verts, Zécolos et tutti quanti utilisent le "désordre climatique" qu'ils attribuent au CO2 d'origine humaine pour revenir à un stade de développement archaïque. Ces Savonaroles de pacotille rêvent de nous voir revenir au temps béni des moulins à vent, car ils savent aussi bien que moi qu'il n'y a aucune possibilité de gérer une société comme la nôtre (qu'ils exècrent) avec des "énergies renouvelables". C'est pourquoi ils tiennent à tous crins aux travaux du GIEC, et pourquoi ils calomnient ses contradicteurs. Pachauri est leur figure emblématique, leur pape, et ses vicaires sont Hansen, Trenberth et consorts.

 

Donc, pas de pipe-line, comme en France, pas de gaz de schiste. Enfin, pas de pipe-line pour l'instant, on verra après les élections.

 

Mais voilà, le Sierra Club aime aussi les zanimaux, et spécialement les ptizoizeaux. Et les éoliennes n'aiment pas les ptizoizeaux : figurez-vous qu'après une quasi-disparition de plus de 25 ans, les Condors de Californie recommencent à planer (majestueusement, ça va de soi) dans un ciel qu'ils reprennent à leur compte - compte-rendu dans Forbes. Problème : comment éviter que les condors, prenant les courants qui alimentent justement les éolinennes, se fassent écharper ? C'est un animal protégé, et la mort d'un condor peut se payer par de la prison. Et des "environnementalistes" pourraient faire fermer un champ d'éoliennes ayant causé la mort d'un condor. Qui va investir dans une entreprise aussi risquée ? Récemment, TerraGen a abandonné un plan d'installer 411 éoliennes et le Sierra Club, justement, traîne en justice le Comté de Kern pour avoir approuvé un projet de 300 MW.

 

Evidemment, chez nous je vois très mal Interenvironnement,  Greepeace ou FoE se soucier du sort des chauve-souris ou de n'importe quelle bestiole (sauf peut-être des loups ou des ours, et encore ! ah, si on pouvait avancer que les éoliennes sont nuisibles aux baleines, peut-être que...) alors que leur seule fixette est précisément de diminuer drastiquement notre consommation énergétique.

 

Mais tout de même, il faut y penser. Si votre vue est blessée et votre ouïe agressée par une de ces stupides moulinettes, pourquoi ne pas fonder une ONG avec vos voisins, au nom de la protection de, disons au hasard, les avocettes de Duringham ou les bergeronnettes amazoniennes ? ça vaut le coup d'essayer...

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 22:32

Un bon vieil ami du CERN m'a donné quelques explications à ce sujet, et je le cite :

"ce sont mes collègues espagnols de la section [...] qui ont mis en place le système de mesure pour obtenir ces résultats des plus troublants !  Résultats déjà observés en mars 2011 mais qui ont attendu l’été 2011 pour obtenir l’imprimatur de la direction du CERN . Mes collègues m’ont expliqué que durant toute cette période ils n’ont cessé de recevoir des spécialistes de tous les autres instituts de la planète pour vérifier les conditions de la mesure et pouvoir finalement 6 mois plus tard annoncer ces résultats remettant en cause toute la physique d'Einstein !".

 

Déjà, avec la matière noire et l'énergie sombre, on se rend compte que nous sommes à peu près où en étaient les physiciens il y a un peu plus d'un siècle : au bord de découvertes fondamentales (sauf qu'eux ne le savaient pas vraiment, même s'ils sentaient que les équations de Maxwell n'étaient pas compatibles avec la mécanique newtonienne). Mais quand je dis "au bord"... je suis optimiste !

 

"Je voudrais pas crever" avant d'avoir au moins une idée là-dessus, mais avouons que ça patine un peu, idem avec les multivers. Ah oui, Reiser avait raison, nous vivons une époque formidable !

Ce qui me permet de rebondir sur mon petit vélo (pas le Velot d'Or d'Imposteurs, évidemment) : le GIEC et son "Science is settled" - "la science a définitivement conclu". J'ai déjà parlé de ce mythe. On sait tout de même depuis longtemps que la science n'est pas un état des lieux, mais un processus. Quoi qu'en ait dit Feyerabend, ce n'est pas n'importe quoi, par ailleurs. Ce n'est pas non plus aussi simple que le pensait Popper, mais tous ceux qui y contribuent ont une certaine idée de ce que ça implique.

 

La science et la technologie... Si vraiment le CO2 humain était responsable du changement climatique (en fait du réchauffement climatique global qui semble assez avéré), on pourrait trouver à le combattre, par exemple, comme tant de monde en a parlé, par la géoingéniérie. On peut être sceptique à ce sujet, ou le trouver discutable, mais ce qui horrifie les "ONG responsables", c'est que c'est un scandale qui distrait des vraies questions : à savoir qu'il faut être frugal. Couper le thermostat. Avoir froid. Manger des poireaux crus. S'éclairer avec des bougies de graisse de mammouth, peut-être ? Certes !

 

Repentez-vous et laissez les pauvres du Monde se repaître de laur pauvreté frugale !

 

 

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 17:14

Je veux dire que le post était inévitable, pas la catastrophe. Apparemment - mais on raconte un peu tout et n'importe quoi - le commandant aurait voulu faire un passage devant l'île par hommage envers un membre de son équipage. Possible, mais attendons avant de prendre des poses comme celles d'un lecteur du Monde qui proclame que "Schettino" a de bonnes chances de devenir un substantif à l’avenir, consacré par l’usage pour désigner un chef lâche et qui ne pense qu’à se sauver lui-même. Paf !

 

Cela étant, l'essentiel des commentaires que j'ai entendus portait sur le "gigantisme" du bateau. C'était à qui s'indignerait le plus de la "course aux profits", de la "course au mastodonte", etc. Pourtant, la taille du Costa Concordia (outre qu'elle n'est nullement monstrueuse, ce vaisseau étant classé en vingt-sixième place de sa catégorie) a-t-elle quoi que ce soit à voir avec la cause du naufrage ? Chaque fois que je vais à Venise, je contemple avec effroi ces énormes paquebots évoluant dans l'étroit canal de la Giudecca, mais chaque fois ils s'en tirent plutôt bien. Un paquebot deux fois plus petit heurtant les mêmes récifs s'en serait-il sorti ? J'en doute. Un commentateur se scandalise qu'il y avait même un simulateur de Formule 1 à bord ; je ne suis pas cerrtain que cela ait contribué au désastre, pas plus qu'une piscine ou un cinéma de trop. Cinq mille personnes, c'est beaucoup, évidemment, mais enfin, comparer cet échouage à la catastrophe du Titanic est ridicule. Un mort est certainement un mort de trop, et ici on en a semble-t-il une trentaine - trop, bien trop une fois encore. Mais ce que les bonnes âmes détestent, c'est à la fois le kitsch de ces croisières et un reste de haine anti-Paquebot Normandie ou Titanic, avec ses premières classes ultra-luxueuses où "les riches" se pavanaient en smoking chaque soir (par parenthèse, le France avait un seul point de passage entre toutes les classes : la chapelle). Ces énormes paquebots sentent le petit-bourgeois consumériste et grégaire : la société de consommation, bien sûr, une fois de plus... Et la Mer se venge, comme la Terre punit l'hubris des Hommes !

 

Oui, enfin jusqu'à cette catastrophe, il n'y a eu que 20 morts en croisières ces vingt dernières années, toutes raisons confondues. Et on a compté plus de 15 millions de voyageurs de croisière en 2010.

 

Mais c'est tellement amusant de s'indigner...

 

 

 

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 15:05

Donna Laframboise (Canadienne, évidemment !) ne connaît rien à la physique des fluides, ni à la météorologie, ni à la climatologie. Par contre, elle connaît très bien le journalisme et même le journalisme dit d'investigation : c'est son métier et elle y excelle.

 

Pour elle, donc, il ne s'agit pas de contester telle ou telle étude ou même hypothèse, mais bien de démonter tout le mécanisme du GIEC - et accessoirement des intérêts divers et variés qu'il incarne et qu'il sert, car évidemment, il est un peu facile de dire que tous les "contestataires" sont des suppôts d'Exxon. Un peu facile, mais tellement pratique ! Après tout, il n'y a pas cinq ans que Courtillot se faisait écorcher vif parce qu'il osait affirmer que le Soleil avait son rôle dans le climat terrestre, alors qu'aujourd'hui il s'agit d'une évidence qu'on met même à contribution - avec la PDO, El Niño et La Niña, jadis frappés d'interdit - pour expliquer pourquoi la dernière décennie et demi marque un plateau de température... Un comble !

 

Et comme elle est assez obstinée, notre Donna, elle met au jour d'assez vilaines choses que Pachauri, van Ypersele et consorts préfèrent couvrir de leur prestige nobelisé. Finalement, elle a tant rempli son blog qu'elle a décidé de publier un livre, "The Delinquent Teenager", qui se trouve en librairie mais aussi sous forme .pdf et Kindle (à des prix défiant etc.).

 

Je ne vais pas évidemment éventer le plaisir (et accessoirement attenter au copyright...), mais je me permettrai tout de même de révéler un de ses petits secrets. Non, je ne parlerai pas de Pachauri, que Donna adore, celui qui affirme avec force que toutes les citations du rapport sont peer-reviewed, et que donc, ce noble rapport n'avait pas cité le fameux Stern Review car celui-ci n'était pas peer-reviewed... sauf qu'il est cité 26 fois, dans 12 chapitres ! Pas étonnant, puisqu'il prend les rapports du GIEC pour la Bible ! Je ne parlerai pas de Pachauri, celui qui répète avec plus de force encore que toutes les citations - sauf celles du Stern Review, peut-être - sont peer-reviewed. Je l'ai dit, Donna est une excellente journaliste, mais le rapport comporte 44 chapitres, chacun ayant plusieurs centaines de citations, parfois jusqu'à huit cents et plus. Que faire pour vérifier ?

 

Tout simplement utiliser le Net et demander des volontaires ("crowdsourcing") ; et comme je ne suis pas payé pour le savoir, le bénévolat est répandu et les gens sont généreux. Quelques-uns ont demandé à rester anonymes, car ils avaient peur des réactions de leur entourage. L'un d'eux craignait même qu'en l'apprenant, ses voisins lui auraient crevé les pneus... un peu parano, peut-être...(*).

 

Bref : après quelques semaines, les résultats étaient là : sur 18.531 citations, 5.587 n'étaient pas peer-reviewed, soit un bon 30% ! et dans 21 chapitres, ce pourcentage s'élevait à plus de 40%... Et ces citations "grises" se référaient à des articles de magazines, des thèses de doctorat en cours, des documents de Greenpeace et du WWF et même des dépêches d'agences...

 

Voilà le "travail rigoureux" du GIEC.

 

Et ça continue sur 123 pages, ad nauseam...

 

(*) peut-être pas tant que ça, tout compte fait.  “Ne rien faire contre le changement climatique est une maladie encore assez répandue, même à ce jour" explique le fondateur de la campagne 10:10Franny Armstrong. "Bien sûr, nous ne voulons pas les faire exploser, mais un peu d'amputation serait peut-être un bon début". N'oublions pas les appels au meurtre ou à l'exécution des pétroliers, des dirigeants de compagnies d'aviation etc. émis sans aucun humour mais avec une froide détermination et un conviction de justice absolue par Hansen, Monbiot, Robert Kennedy Jr. (pardon, ce dernier n'envisageait que la prison à perpétuité...) et tant d'autres dans les blogs qui ont leur sympathie.

 

 

 

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