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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 10:20

En tous cas elle l'est dans le monde de l'art. Art Basel 41 est un tout grand cru semble-t-il, je ne me souviens pas d'avoir jamais vu une telle affluence ni surtout autant d'acheteurs. Les oeuvres "bon marché" (disons en-dessous de 500.000 €) se vendent parfois avec gommettes comme dans toute galerie courante, et le troisième jour ressemblait à une épidémie de varicelle. Je n'avais pas encore assisté à la vente d'un Giacometti (6 millions de $) ou d'un Picasso (prix inconnu car chuchoté à l'oreille de l'acheteur), mais voilà, c'est fait. Le spectacle était intéressant, un petit ballet de plusieurs personnes avec GSM et conciliabules. On n'était pas encore dans les sommes à faire frémir, mais c'était tout de même curieux.

 

Tout le monde n'apprécie pas, il faut croire que certains vont à Bâle avec une âme pure (c'est en effet le plus grand musée au monde d'art contemporain - et moderne aussi d'ailleurs, "musée" ouvert quelques jours par an et avec une collection toujours renouvelée), et ils s'indignent en maudissant les vils spéculateurs. Or, bien sûr, chaque acheteur est à la fois un amateur, un collectionneur et un spéculateur, mais à des degrés divers et variés. On n'investit généralement pas quelques dizaines ou centaines de milliers d'euros dans une oeuvre simplement parce qu'on l'aime bien, tout en se fichant pas mal que dans dix ans elle pourrait ne plus valoir que des clopinettes. Quant aux gestionnaires de fonds de pension, je ne suis pas sûr qu'ils investissent dans un domaine aussi risqué : ceux qui détiennent des impressionistes lambda ne sont pas près de retrouver leur mise et tout le monde se demande encore si la cote d'un Jeff Koons ou un Damien Hirst ne va pas s'effondrer un jour (personnellement, je ne le pense pas, mais mon budget ne me permet pas vraiment d'en acquérir...).

 

Quant à la Suisse, ma foi... l'UBS a peut-être frôlé la faillite, mais la Suisse va bien, merci. Une rétrospective très intelligente de Basquiat à la Beyeler, une très curieuse exposition du cycle Drawing Restraint de Matthew Barney à l'extraordinaire Schaulager, plus - pour les amateurs - les Rêves de Robots au musée Tinguely. Art Basel, c'est fini, mais les autres continuent et valent le détour, sinon le voyage.

 

Cela dit, avec cette météo épouvantable, tant à Bâle qu'à Bruxelles, on a eu évidemment droit à des explosions d'indignation et des affirmations péremptoires selon lesquelles il fait "exceptionnellement chaud" ailleurs. C'est bien possible, mais IMHO cela prouve bien qu'une moyenne globale ne signifie pas grand'chose, et ça me remet en mémoire l'article - pas tout récent - de Lindzen sur l'utilité de résister à l'hystérie climatique. Au cas improbable où vous ne l'auriez pas lu, vous pouvez trouver ici une traduction française de ce texte séminal. Je pense qu'il commence à être connu même des journalistes, car j'ai très peu entendu parler de "changement climatique" à propos de la catastrophe du Var (dès que je suis dans une chambre d'hôtel, je branche la télé, c'est plus fort que moi...). Il y a de l'espoir.

 

 

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