Le Professeur Salby n'est pas un inconnu ; chercheur et enseignant de premier plan en physique atmosphérique, il est actuellement professeur de climatologie à l'Université Macquarie en Australie. Judith Curry (la climatologue qui ne dort pas), qui ne le connaît pas personnellement, en dit beaucoup de bien. Dans un podcast qui fait grand bruit et qui date d'une petite semaine, il annonce un article à paraître d'ici à six mois si tout va bien (je serais étonné qu'on lui fasse le coup des referees négatifs) et fait le point sur ses travaux. Il avoue qu'il était jusque là un "agnostique" du RGA (réchauffement global anthropogénique), mais que maintenant il s'était fait une raison. Laquelle ?
Tout simplement que la contribution humaine au CO2 atmosphérique (de l'ordre de 4% par rapport au total, rappelez-vous) n'explique rien - elle n'est corrélée ni à la variation annuelle ni à la géographie ; de même les rapports C12/C13, souvent présentés comme le smoking gun, peuvent parfaitement être expliqués par des mécanismes "naturels", càd indépendants d'une intervention humaine (notez qu'à l'inverse de l'argument précédent, ceci n'est pas un argument fort sur l'inexistence d'une contribution humaine). Pour Salby, l'augmentation actuelle en CO2 suit un réchauffement dû à d'autres causes (ou/et à un feedback positif), un dégazage, donc, tout comme cela s'est déjà passé en fins de glaciations (la fameuse fraude d'Al Doigt-dans-l'oeil Gore)
Tout le monde attend évidemment cet article, car les courbes et données ne se voient pas sur le podcast (uniquement audio - le supplice de Tantale !).
Ce travail est certes très important, mais il serait assez naïf de décréter maintenant que la science est dite, comme la messe... Laissons cela aux truthsayers de RealClimate et contentons-nous de dire que la communauté scientifique est divisée, mal gré qu'en aient les tenants de l'orthodoxie.